Sortie de La défense Lincoln (Michael Connelly) sur grand écran
3 Mai 2011
Rédigé par Christophe Laurent et publié depuis
Overblog
Je ne suis pas très fan de Michael Connelly. Mais je suis en revanche un grand défenseur du talent gaché de Matthew McConaughey depuis son coup de génie dans Lone Star. Donc, je suis allé voir La défense Lincoln qui sort bientôt sur les grands écrans avec Brad Furman, derrière la caméra. Et vous savez quoi ? Ben, ce n'est vraiment pas mal du tout. Il faut se souvenir que La défense Lincoln est le premier roman de la série avec Michael Haller, cet avocat de Los Angeles, un peu perdu, habitué à défendre les prostituées et les petits dealers. Il y avait donc une certaine fraîcheur, de l'originalité dans ce premier volume. Et on retrouve l'effet de surprise dans le film.
Lincoln, c'est la " caisse " de cet avocat, une bonne grosse bagnole américaine, avec chauffeur black, qui lui sert de bureau. Une astuce qui permet notamment au cinéphile de visiter LA comme dans un bus à Impériale. Michael Haller, séparée de sa compagne procureur avec qui il a eu une petite fille (le genre de cliché que je déteste), se voit proposer la défense d'un riche héritier californien, soupçonné d'avoir voulu trucider une prostituée. Matthew McConaughey colle parfaitement dans ce costume d'avocat, à la fois séducteur, renard et victime. Son regard, ses mimiques font beaucoup pour apporter un peu de chair au personnage clé de cette histoire. Car petit à petit, Haller va sentir que ce nouveau dossier est un immense traquenard. La réalisation est hélas totalement calquée surles séries américaines actuelles avec flashes à répétition, abus de chromatismes, images syncopées... le truc de fainéant par excellence. Mais bon, l'intrigue tient vraiment le coup et c'est carrément une bonne adaptation. Pour un film de procédure, on ne passe pas son temps au tribunal et c'est tant mieux. Pas un grand thriller donc mais une bonne série B.
A signaler l'excellent générique de début avec Ain't no love in the heart of the city.