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The killer inside me

Littérature noire

Drive : un fantastique polar minéral

Drive : un fantastique polar minéral

Ah le plaisir d'un polar au cinoch' ! Attention Drive ne doit pas vous laissez penser à un ersatz de Fast & Furious. Bien au contraire, Drive est l'éloge de la lenteur, un modèle d'économie, une leçon de retenue. Bref, un petit bijou du 7e art, réalisé par Nicolas Winding Refn, sur un roman de James Sallis. On ne peut pas s'attarder cette fois sur la fidélité de l'adaptation, le respect ou pas. On peut simplement souligner que Nicolas Winding Refn fait un travail génial. Avec un Ryan Gosling, dans le rôle principal, au-dessus du lot, tellement au-dessus qu'il semble suspendu.

Pilote de cascade pour Hollywood, le Pilote sans nom, ne dit que dix mots maximum dans la journée. Un menhir, un monolithe. Du genre " salut ", " oui " ou " merci ". Poli mais pas prolixe. Le soir, il met ses talents au service des malfaiteurs qui ont besoin de se tirer en vitesse. Pour nourrir les " blancs ", le réalisateur distille une bande originale planante, pop et électro, avec de grands plans aériens sur Los Angeles la nuit. Le spectateur se fait exploser la pupille sur ces images féériques. Contrastant au bout de 40 minutes avec une violence de plus en plus crue. Car le Pilote se fait fort de défendre l'ex-taulard qui sert de mari à sa charmante voisine. Cela ne le branche pas plus que ça mais si ça peut rendre service à la belle... Et là, les grosses embrouilles s'enchaînent. Poursuite étouffante, castagne à l'arme blanche, mafieux en chemise hawaïenne... Le tout sans un cri, sans une once d'émotion sur le visage du Pilote, toujours impassible. Argh... les auteurs de polar n'ont pas leur pareil pour donner vie à de très bons films.

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