Cauchemar américain : Ken Bruen au sommet de son art

Sorti en 2009, Cauchemar américain, était sur ma Pal depuis plusieurs mois. Sachant que ce n'était pas un Jack Taylor, ni un R&B, je l'ai délaissé. En fait je craignais l'incartade de Ken Bruen aux States. Je me disais que, bon, son domaine, c'est Galway, l'Irlande et Londres tout de même ! Là-bas, il allait se perdre forcément. Sot que je fus ! C'est un polar fantastique, trépidant, très rock'n'roll, violent et évidemment gorgé d'émotions avec Bruen. Bref, c'est pourl'instant sans doute ce que j'ai lu de mieux de l'auteur irlandais. Et tout commence par un braquage de banque évidemment...

Le roman fonctionne en flash backs très attendus, on sait d'emblée qu'il s'est passé un truc tragique à Galway. Stephen y a perdu son meilleur ami. La faute peut-être à ce Stapleton qui est apparu dans la vie de son pote : un soldat perdu de l'Ira, en colère après la couronne britannique, la République d'Irlande, ceux qui ont signé le Traité de paix...

Seul avec son butin, Stephen a gagné les Etats-Unis. Siobhan, sa chérie, sa fiancée, sa raison de vivre le rejoindra à Tucson et, ensemble, ils blanchiront les quelques 3 millions gagnés au prix fort. " Le jour où une banque se mettra à refuser de l'argent, ce sera la fin de la démocratie telle que nous la connaissons " lance ainsi Siobhan. Mais tout va partir en sucette : Stephen déconne à New Yor avec une folle furieuse, puis encore à Vegas... Stapleton réapparaît, ainsi qu'un psychopathe baroudeur... Il y a de l'humour, du rythme comme jamais, beaucoup de musique (country et métal), c'est proprement excellent.

Cauchemar américain, ed. Série Noire, 306 pages, 19, 95 euros.