Littérature noire
12 Novembre 2011
J'ai découvert Christopher Brookmyre, auteur quadragénaire de Glasgow, à travers une bonne émission littéraire à l'époque où je regardais encore LCI. On y parlait (bien) du Petit bréviaire du braqueur. A la première occasion, je l'ai acheté chez un éditeur peu connu, à savoir L'aube noire... et je me suis pris un bon bourre pif dans les dents. Une histoire de chat et de souris entre une fliquette belle comme un coeur (Angélique de Xavia) et un braqueur malin comme c'est pas permis. Par dessus cela, ajoutez un bon coup de gueule contre les fachos du foot qui oppose depuis 100 ans le Celtic et les Rangers et voilà, un polar bien rock'n'roll.
Petit à petit je me suis intéressé au reste de la biblio de Brookmyre. Bon, j'avoue que j'ai un faible pour tout ce qui vient d'Ecosse ou d'Irlande ( que ce soit en littérature ou, encore plus, en musique). Bref, je me suis avalé Petite bombe noire, antérieur au Petit bréviaire..., mais moins efficace. Puis Faites vos jeux, un régal d'humour et d'action, avec société secrète de sécurité à l'appui, et enfin Les canards en plastique attaquent (chez Denoël), une histoire de forfaiture intello-new age dans une université, avec son deuxième perso récurrent, le journaliste minable Jack Parlabane. Bref, une littérature sans prétention mais étonnamment rafraichissante, drôle, parfois cynique, avec des gentils, des méchants et d'autres, forcément, qui ont un peu des deux. Le problème, c'est que Christopher Brookmyre, largement ignoré par la critique française (il n'est certes pas le premier), n'est que peu traduit. Je pense qu'il y a encore Le royaume des aveugles disponibles par chez nous et puis c'est tout. Or, il publie régulièrement : A snowball in hell, avec Angélique de Xavia, en 2009, puis Pandaemonium en 2010 (" Christopher Brookmyre is a genius " dixit le Daily Mirror...) et il y a quelques semaines, Where the bodies are buried. Ajoutons à cela cinq ou six autres romans plus anciens dont on attend la traduction et on se dit " Christopher changez d'agent bon sang ! " ou " Messieurs les éditeurs français : au boulot ! "