Littérature noire
8 Décembre 2011
La jeune maison d'édition Sonatine fonctionne décidément à l'adrénaline et annonce un calendrier 2012 qui, encore une fois, propose le meilleur et... et... des productions pour le moins tape à l'oeil. Il y a vraiment une recherche du " coup " chez Sonatine, du spectaculaire : on fait beaucoup de bruit autour d'un auteur et parfois cela fait passer un peu dans l'ombre les bonnes vraies pépites. L'an passé on a beaucoup parlé d'Ellory à mon goût mais pas assez de Kem Nunn. L'an prochain on parlera encore sans doute beaucoup (trop ?) de L'Anonyme...
Pour ma part, il faudra que je ronge mon frein jusqu'en décembre 2012 pour lire Baltimore de David Simon, lequel, scénariste de la série The Wire, publie cette fois un document sur sa ville, suivant les réseaux de stups', les enquêtes, les classements d'affaires. Très prometteur.
Parmi les 22 titres à venir et beaucoup de thrillers, on retrouve un bon kilo de tueurs en série (Etrange suicide..., Mr Monster, L'invisible, Le livre de la mort) et des romans plus personnels. Parmi ces derniers, je pense que je me laisserais tenter par Transes (avril 2012), de Christopher Sorrentino, l'histoire d'une riche héritière enlevée en 1974 en Californie par des gauchistes. Il y a aussi, 5e avenue, 5 heures du matin, de Sam Wasson (parution en octobre), un thriller parait-il qui a l'air bien croustillant et original autour du film Diamants sur canapé. Et puis je vais me plonger sous peu dans Les fleurs de l'ombre de Steve Mosby, parce que Madame Figaro en a dit du bien !... Non je plaisante. C'est un chassé croisé entre plusieurs romans et, bon, il y a un psychopathe au milieu, mais ça a surtout l'air de mêler fiction et réalité et ça, en général, j'aime bien.
Ce qui est d'ores et déjà sûr et certain, c'est que je ne lirais pas le Chuck Palahniuk, Snuff, parce que ce type est une supercherie et que sur quatre livres, il n'y en eu qu'un seul vraiment potable, le reste n'étant que vulgarité. Là le pitch de Snuff en dit long : une star du porno sur le retour veut se faire prendre devant les caméras par six cents hommes... Wouah, de la bonne littérature.