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The killer inside me

Littérature noire

Eoin Colfer du roman pour ados au roman noir... mouais !

Eoin Colfer du roman pour ados au roman noir... mouais !

J'ai toujours eu un faible pour tout ce qui arrive de la Verte Erin. Que ce soit en musique (God bless The Pogues) comme en littérature ou en liquides divers. Il y a quelques temps, traînaient dans la chambre du plus grand des romans de la série Artemis Fowl. Je lui en ai même acheté me disant que je nourrissais ainsi un futur grand lecteur de polars. Et voilà donc que l'auteur d'Artemis Fowl signe à la Série noire, Prise Directe. Bingo ! On teste. Ce n'est pas un très grand exercice de style, plutôt quelque chose de très léger, distrayant au début et un peu long sur la fin.

Colfer crée un personnage plutôt intéressant avec Daniel McEvoy, portier d'un casino un peu crade sur la côte Est des Etats-Unis, ancien casque bleu en Ex-Yougoslavie et au Liban. Avec un pedigree pareil, on s'attend à un tueur de première. Ben non, l'homme est empêtré dans ses contradictions, dans ses principes : la violence d'accord, mais vraiment quand il n'y a pas d'autres solutions. Là, il se trouve : 1) que son ami Zeb, chirurgien plastique au black, qui vient de lui faire ses implants capillaires, a disparu; 2) que son ex petite amie vient de se faire refroidir sur le parking du casino. S'en suit une enfilade de situations plus ou moins désopilantes, avec force calibrades et quelques gnons bien placés.

Sans aucune prétention, Eoin Colfer cherche à divertir, entre la tradition du hardboiled et du pulp, il y parvient jusqu'au dernier tiers du livre qui se révèle un peu long avec sa scène de poker, jeu auquel je ne comprends goutte. De bonnes idées mais une histoire qui, finalement, ne tient pas trop la route.

Prise directe, ed. Gallimard/La Série Noire, 309 pages, 19, 90 euros.
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