Un petit doc sur James Ellroy pour animer les mornes soirées télé

Il n'y a pas que les redif de la 7e Compagnie sur le petit écran cet été. Cette semaine, Arte a diffusé un très bon reportage de 52 minutes sur ce dingue d'Ellroy. Bon, ceux qui le lisent avec attention ne découvriront rien de bien étonnant. En fait, le problème essentiel est que ce documentaire remonte à 2005. C'est déjà loin. Et le Dog y aborde essentiellement sa relation avec sa mère, que tous les fans connaissent désormais depuis La malédiction Hilliker, sorti l'an dernier.

Pendant une bonne moitié du reportage, Ellroy, à fond dans son rôle, joue les grandes gueules sur le LA des années 40, l'affaire Elizabeth Short, son chef d'oeuvre du Dahlia Noir et La part des ombres. Il s'explique sur son enfance et reprend parfois mot pour mot, ce qu'il écrira plus tard dans La malédiction Hilliker. C'est toujours marrant de voir Ellroy déambuler, rouler des mécaniques avec sa casquette et sa chemise hawaïenne. Et le réalisateur offre de très belles images de Los Angeles, ville assez hypnotique la nuit tombée. Egalement intéressant : le témoignage des flics qui ont rouvert le dossier du meurtre de la mère d'Ellroy, comment ils ont accepté et travaillé, ou ce chef de police qui connaît bien l'auteur et confie que chaque année il n'y a que 60% des meutres résolus. On a également droit à un petit détour par Destination Morgue, cet excellent recueil de nouvelles, sans oublier cet aparté sur Laura, le chef d'oeuvre d'Otto Preminger. Soit 52 minutes plutôt en bonne compagnie non ? Le reportage est encore visible sur le décalé d'Arte et également sur leur site ici