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The killer inside me

Littérature noire

Epatant premier polar du Chilien Boris Quercia

Epatant premier polar du Chilien Boris Quercia

Polar old school, Les rues de Santiago est d'un classicisme qui ne doit surtout pas masquer le talent de son auteur, Boris Quercia. D'accord, il s'agit d'un flic accro à une gonzesse intrigante, avec, dans le paysage, un ancien policier reconverti en détective, et puis il y aun avocat bien pourri, une grosse somme d'argent... Des ingrédients qui nous font penser indéniablement à Jim Thompson, surtout pour le côté retors de la gent féminine. Mais il y a pire comme référence. Boris Quercia réussi son coup, notamment grâce à une scène d'ouverture magistrale...

Voilà donc Santiago Quinones, personnage central et policier trentenaire, membre d'une espèce d'anti gang chilien, en planque sous une voiture, dans la nuit. Il attend le flag' pour un quelconque trafic. En quatre pages, Boris Quercia peint une tension subtile tout comme l'état d'esprit de ce Santiago, pas shériff pour un brin et qui préfèrerait même ne pas utiliser son arme. Hélas...

Roman court, sec, Les rues de Santiago est un petit régal dans lequel le lecteur se fait bien balader, entre des gangs qui cherchent maintenant à coincer Santiago, une police des polices qui enquête aussi sur lui, le souvenir d'un père qui remonte et une jolie fille, Ema, terriblement sexy, soucieuse de mettre la main sur un joli paquet de blé. Quinones a cela de particulier, c'est qu'il est tout à fait normal : il se pose des questions sur son job, sur sa vie, il aime regarde rles filles dans les rues de sa ville... Quercia a vraiment réussi l'exercice de style autour du flic, sans en faire trop. Sans même donner dans la surenchère exotique, en glissant avec finesse des images du Chili. Quant à ses scènes d'amour, elles sont, elles aussi, d'une belle justesse, tout en restant torrides. Du coup, ce premier polar pourrait en amener d'autres.

Les rues de Santiago, Boris Quercia, édition Asphalte, 15 euros, 152 pages.
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