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The killer inside me

Littérature noire

L'enfant de février : Harry McCoy se fait un nom

Harry McCoy va se faire défoncer la tête sur la faïence des chiottes d'un pub. Bien comme il faut. Puis il se prendra quelques jolis coups de scalpel sur le torse... A Glasgow, en 1973, être inspecteur ça ne protège pas de grand chose. Ni de ses amis d'enfance, ni de ses cauchemars, ni de ses démons.
Tout commence avec la découverte du cadavre de Charlie Jackson sur le toit d'un immeuble au coeur de la ville. Le pauvre garçon a été abattu d'une balle dans l'oeil. Bye bye gravé sur le ventre. Son pénis tranché et enfoncé dans le bouche. Et sa cheville gauche explosée sous l'effet d'un tir post mortem. Pourquoi la cheville serait-on tenté de demander ? Il s'agit tout simplement d'un des plus prometteurs footballeurs du Celtic de Glasgow. Fiancé à la fille de Jake Scobie, le parrain du coin. McCoy est mis sur l'enquête. Très vite, Scobie coopère et confie que son ancien porte-flingue, Connolly, psychopathe 24 carats, était jaloux de Jackson après avoir fait la cour, sans succès et sans finesse il est vrai, à sa chère enfant. La chasse à l'homme est déclarée. Les forces de l'ordre souhaitant mettre la main sur le meurtrier avant la pègre. C'est le moment où McCoy découvre qu'un type qui fréquentait le même orphelinat que lui s'est pendu dans une église. En fouillant dans ses affaires personnelles, il découvre la photo d'oncle Kenny, le pédophile qui le tourmentait, enfant... Malaise, nausée, il va en parler à son ami de toujours, compagnon de route de ses jeunes années, Stevie Cooper, désormais caïd, de seconde zone peut-être mais bien frappé. Ils décident de se venger et de venger tous les gamins passés entre les mains de cette ordure. Pendant ce temps, Connolly va pousser le bouchon plus loin...
D'accord, L'enfant de février le deuxième roman de cette série d'Alan Parks, ne remporte pas le Nobel de l'inventivité. Par contre, il est largement sur le podium question efficacité. Glasgow l'hiver, des gangsters un peu partout, un tueur au sommet de sa folie, une fille de caïd survoltée et puis Harry McCoy ! Capable de tomber dans les pommes à la vue du sang, en ménage avec une étudiante, amateur de speed, de bières, de shit, d'amphétamines... les années 70 quoi ! Surtout, Harry McCoy sans être un Harry Callaghan, a une vision personnelle, et disons élastique, de l'éthique policière. Il n'est pas corrompu non. Mais il vient du caniveau, il sort des instituts pour l'enfance, il n'a pas les mêmes règles que tout un chacun. L'enfant de février est du polar garanti sans OGM, mais pas vegan un brin, du classique, bien noir. C'est très ancré dans l'époque, avec un peu de Stones au milieu, un peu de foot, quelques tristes scènes en HP... très vivant, très rythmé. Vraiment tout ce qu'on aime dans le genre.

L'enfant de février (February's son, trad. Olivier Deparis), ed. Rivages, 411 pages, 23 euros
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G
il a tout pour me plaire, mais je pense que je vais lire son premier roman pour commencer !
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