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The killer inside me

Littérature noire

Petits crimes japonais : une curiosité qui manque de relief

Vétéran de la littérature nippone, Kyotaro Nishimura fêtera en 2020 ses 90 printemps. S'il est assez peu connu dans l'hexagone, c'est sans doute parce que sa spécialité est le polar ferroviaire. Un genre à part dans ce pays où le train est un élément très présent du paysage. Le polar ferroviaire joue apparemment avec les horaires, les distances, les correspondances pour tracer une intrigue. Aucun rapport avec ces Petits crimes japonais, écrits en 1978, qui étaient parus en France en 1988 chez Clancier-Guénaud mais sans être vraiment remarqués. François Gérif les a repris chez Rivages une première fois avant cette réédition de 2018.
Huit nouvelles entre Agatha Christie et Poe, où le lecteur croise des hommes et des femmes du peuple, avides d'argent, prêts à se débarasser du conjoint pour une assurance vie, un héritage. Une épouse s'adresse à un ex-yakuza pour éliminer son mari, une autre échaufaude un plan pour éliminer de vieux messieurs argentés, là un policier enquête sur la mort de pigeons... Nishimura montre un Japon où le salary man, l'employé, est confronté aux difficultés économiques, un pays où les personnes âgées occupent une place importante et où la violence, finalement, reste suggérée et délicate, pour ne pas dire étouffée. Il y a une certaine naïveté dans les rapports humains et malheureusement, on en apprend assez peu sur la vie quotidienne. Peut-être une façon d'éviter les clichés mais une nouvelle comme L'homme qui venait d'Andromède tombe un peu des mains...
Ce recueil est à réserver aux fans hardcore de noir japonais. 

Petits crimes japonais (trad. Jean-Christian Bouvier et Jean-Paul Gratias), ed. Rivages, 289 pages, 8, 50 euros
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C
moi non plus avant cela<br /> https://zoomjapon.info/2015/04/culture/pour-tout-lamour-du-train/
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P
Le polar ferroviaire ? Jamais entendu parler !
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