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The killer inside me

Littérature noire

L'enlèvement de Whitney : une folle histoire avec Ben Laden

Ce sont quelques lignes, parues dans la biographie d'une certaine Kola Bof, Diary of a lost girl, dans lequelles l'Américaine d'origine soudanaise explique avoir été la maîtresse d'Oussama Ben Laden lors d'un séjour du Saoudien à Marrakech au milieu des années 90. Das son livre, elle dévoile que Ben Laden se mourrait d'un amour transi pour Whitney Houston, " pervertie par la culture américaine et son mari ". Sur la base de ces seules lignes, Phénix (pseudo un peu faible tout de même), va bâtir le fil de L'enlèvement de Whitney.
Un roman rocambolesque où se confrontent l'impréparation d'un projet fou et la tension quotidienne que vit le futur chef d'Al Qaida à Khartoum, au Soudan où il s'est réfugié. Car en même temps qu'il organise l'enlèvement, qu'il paye quatre hommes pour se rendre dans le New Jersey, les dirigeants soudanais lui font comprendre qu'il va devoir quitter le pays. Ben Laden est persona non grata malgré le soutien qu'il a apporté au régime et les 50 millions de dollars qu'il a investi dans des fermes, une autoroute, différentes affaires. Le Soudan est sous le coup de sanctions et si ce gênant citoyen prenait la sortie, les discusions diplomatiques seraient apaisées.
Phénix, outre un sacré talent de conteur, démontre à la fois le bricolage, l'improvisation d'un homme comme Oussama Ben Lande, mû par sa seule volonté et un sacré carnet de chèques. Tout comme il démontre l'ignrance des services de renseignements à cette époque, la guéguerre CIA-FBI et le drôle de jeu d'influence entre les nations, dont la France.
Un roman très original, très documenté, avec quelques superbes scènes d'action, dont celle bien violente dans un hôtel égyptien. Au final, une jolie surprise, entre show biz et espionnage.

L'enlèvement de Whitney, ed. La Tengo, 303 pages, 21 euros
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