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The killer inside me

Littérature noire

Roulette russe : Grady revient sur la présidentielle de 2016

On pensait que James Grady en avait fini avec son agent depuis Les derniers jours du condor mais non. Les ingérences russes lors de l'élection présidentielle de 2016 lui ont soufflé quelques idées de tensions internationales.
Roulette russe est quasiment impossible à raconter, encore moins à résumer. Grady part sur six novelas où Condor cherche son successeur, tout en expliquant le rôle des bots russes sur les réseaux sociaux américains, sans oublier, pour Condor, une tentative d'assassinat, dans sa propre maison ultra sécurisée, par un infirmier. L'auteur se fend ainsi d'une trentaine de pages avec des points de vue différents mais des protagonistes sensiblement identiques.
Le problème majeur est que c'est finalement très bavard, parfois même un peu abscons. Comme dans le dernier Jérôme Charyn, Avis de grand froid, le lecteur se perd dans les circonvolutions autour des menaces sur la démocratie US. Oui, Grady n'a pas perdu le sens du rythme lorsque Condor se met à rouler comme un dingue dans les larges avenues de Washington DC mais ces rares scènes d'adrénaline se noient dans des dialogues trop longs.
En revanche, la postface de l'auteur et l'histoire de son premier manuscrit vaut le détour.

Roulette russe (Russian roulette of the condor, trad. Hubert Tézenas), ed. Rivages, 236 pages, 18 euros
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