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The killer inside me

Littérature noire

Lonely Betty : Stephen King à l'école

Thomas Ott avait diablement illustré A hell of a woman (alias Des cliques et des cloaques alias Une femme d'enfer, Jim Thompson, 1954) et le voilà donc, cette fois, au service Joseph Incardona pour Lonely Betty, une novella dans laquelle le maitre de la carte à gratter fait étalage de toute sa science des ombres, du contraste. On retient bien entendu la double couverture, l'image de l'infirmière très Robert Crumb, le vieux shérif qui creuse, éclairé par la lune. De la belle oeuvre.
Côté texte, Joseph Incardona (qui avait fait un roman de cette histoire il y a dix ans) s'est amusé sans trop se prendre la tête. Il joue beaucoup avec les clichés américains, peut-être un peu trop. Son histoire d'institutrice muette qui décide de parler le soir de ses 100 ans mène vers Stephen King mais manque d'un peu de consistance. Dans cet exercice, la chute est primordiale, et il faut bien avouer qu'ici, elle n'est ni étonnante, ni vraiment originale. Alors, oui, Incardona dit son admiration pour le King. Et cela ne va pas vraiment plus loin.

Lonely Betty, ed. Finitudes, 95 pages, 15, 50 euros
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