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The killer inside me

Littérature noire

La vieillesse de l'axolotl : on finira tous en robots

A machine made man. Un reset effectué par un mauvais Dieu, et tous les ordres se trouveront inversés : les robots créeront l'homme. Greg leva sa patte métallique et passa le bord tranchant de son doigt sur le châssis lisse, étincelant, du synthétiseur ARN/ADN, en appuyant très fort, jusqu'à faire apparaître une rayure - metal on metal, un crissement strident, qui lui aurait fait mal aux oreilles (s'il avait eu des oreilles). "
Le futur lointain. Un rayon neutronique, détruisant tout organisme vivant, a traversé la Terre d'Est en Ouest. Quelques humains ont transféré en quatrième vitesse leur cerveau dans des réseaux, vers des machines, des robots. Greg fait partie des survivants. Il ne connaît plus ni la faim, ni la soif, ni le sommeil. Mais ses semblables faits d'acier et de cartes mères ont besoin de ses talents d'ingénieur pour relancer la vie organique. Des chapelles s'érigent, des religions naissent parmi ces ersatz d'humains. Et des conflits, bien entendu.
La vieillesse de l'axolotl est du genre SF techno hardcore. Jacek Dukaj pousse très loin le curseur scientifique en biologie moléculaire, en chimie, en physique et s'aventure même en philosophie. Le monde de Jacek Dukaj est fou, déshumanisé, ravagé et pourtant une société tente de s'y (ré)installer. Typiquement un roman pour mordus de transformers, de bagarres métalliques et d'univers refroidis. La vieillesse de l'axolotl s'accompagne, et ce n'est pas un gadget, d'une série d'illustrations splendides, certaines en noir et blanc, d'autres en couleur sur papier glacé, offrant un livre définitivement singulier.
Cette collection de Rivages ne lasse pas.

La vieillesse de l'axolotl (Starosc aksolotla, trad. Caroline Raszka-Dewez), ed. Rivages, 329 pages, 22, 50€
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