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The killer inside me

Littérature noire

La loi des collines : oeil pour oeil au Kentucky

A 40 piges, après plusieurs années dans la 101e aéroportée puis dans la police militaire, Mick Hardin a, comme on dit, décidé de poser son baluchon à la maison, à Rocksalt, Kentucky. Pour quelques jours au moins. Le temps de retrouver sa jeune soeur, son dernier parent, par ailleurs, toujours shérif du comté. Il débarque comme une fleur alors qu'un vieux monsieur sans histoire, expert en mécanique auto, s'est fait salement dessouder au fusil de chasse dans sa maison perdue. Drôle d'affaire qui se double d'un autre meurtre, toujours à la chevrotine, un peu plus loin. Cette fois, un bonhomme peut-être un peu plus gredin. Le lien entre les deux affaires ? Des combats de coqs, beaucoup d'argent et de la tricherie. Linda, la benjamine Hardin, mène son enquête quand, à son tour, elle essuie un vilain tir et échappe de peu au pire. Mick va alors accrocher, provisoirement, une étoile de shérif adjoint à sa chemise et faire le ménage.
La loi des collines est donc le troisième opus des aventures de Mick Hardin après Les gens des collines et Les fils de Shifty. On peut dire assez vite que ce n'est pas le meilleur des trois, même si Chris Offutt fait tout son possible pour garder d'équerre une intrigue qui va un peu à droite, un peu à gauche. La différence avec les précédents, c'est que cette fois, il semble moins s'intéresser à nous peindre la vie de ses concitoyens du Kentucky qu'à balader son héros dans tous les vallons du Comté. Il n'y a plus cette proximité par exemple que l'on avait avec la fameuse Shifty, les personnages sont moins écrits. Et puis il y a cette longue séquence à Detroit, par essence moins rurale et prétexte à deux bons bourre-pifs, réussis mais pas inoubliables. Cela reste efficace mais un degré en dessous de la production habituelle. On retiendra que Mick Hardin veut venir s'installer en Corse... manquerait plus qu'une invasion de yankees ! Enfin, à Ponte-Leccia ils sont chez eux (très local joke).

La loi des collines (The code of the hills, trad. Anatole Pons-Remaux), ed. Gallmeister, 284 pages, 23, 50 €
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W
Un peu mitigé sur celui ci aussi mais c'est bon de retrouver ce bon vieux Mick !
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T
Nous sommes bien d'accord.
Y
Les deux premiers volumes étaient vraiment très bons, je vais quand même tenter celui-ci.
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