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The killer inside me

Littérature noire

Une BD pour savoir quel fou a inventé le heavy metal

Une BD pour savoir quel fou a inventé le heavy metal

Au départ, je ne pensais pas ouvrir ce petit précis consacré à notre musique favorite. On ne sait jamais très bien qui l'a fait. Et puis cela se veut toujours exhaustif mais, voilà, il manque chaque fois LE groupe que l'on aime, des oublis comme des affronts. Bref, cette fois-ci je m'y suis intéressé parce que le type à droite sur la couverture, il a un tee-shirt Mastodon. C'est puissant comme motivation ça ? Mastodon,parmi le millier de groupes actuels,il fallait aller le chercher. C'est un premier bon signe. Le deuxième c'est que Hervé Bourhis est au dessin et on lui doit déjà un très bon Petit livre rock, paru en 2007. Un joli coup de feutre, un vrai travail sur les portraits de musiciens. Enfin, quand on lit la préface on découvre que l'auteur Jacques de Pierpont est un sérieux connaisseur du genre à travers ses émissions sur la RTBF, pas un rigolo à la sauce Philippe Manoeuvre, non, un bosseur avec un paquet d'interviews, de Dio, Alice Cooper et bien d'autres.

A la fois drôle et sérieusement documenté, Le heavy metal, sans surprise suit le cours de l'Histoire, démarrant avec les Kinks et finissant avec le drone metal, le stoner et l'expansion de cette musique sur les terres plus improbables comme Israël, la Turquie, l'Indonésie. En 66 pages, c'est quand même un sacré pari d'être aussi rapide sur des groupes qui ont 30 ou 40 ans de carrière, mais Jacques de Pierpont ne perd pas sa ligne de conduite, présentant les groupes, les rattachant à tel courant, à telle histoire musicale de leur pays. De son côté Bourhis, dessine à partir de photos célèbres (Ozzy et Randy Rhoads, Venom...) ou de pochettes de disques. On déroule donc le speed, le power, le glam, le thrash, le death, le black, le doom, le grunge. Vraiment complet (on croise autant Gojira, qu'Exciter, Kyuss ou Cannibal Corpse), même s'il manque une place au rock sudiste, une place plus grande aussi au hardcore. Et si on regrette que Marylin Manson ait droit à une page, finalement, le livre dissèque bien la musique en elle même, les accords tout simplement, comme il ne se prive pas de parler de l'importance des producteurs, du contenu des paroles, en passant par les fameux procès américains pour incitation au suicide. L'amateur de heavy ne découvrira rien de particulier ou peut-être une ou deux anecdotes par-ci par-là. Mais ce livre est fait avec un vrai enthousiasme et un souci de sincérité et cela suffit à y investir les dix euros. Et puis c'est le parfait complément du livre sur le Hellfest.

Le heavy metal, edition Le Lombard (sortie le 3 mars), 66 pages, 10 euros.
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